Comme le chante Jacques Brel, il faut être déterminé à « brûler jusqu’à s’en écarteler pour atteindre l’inaccessible étoile » C’est mon crédo, celui qui m’a poussé à écrire cette fascinante légende irlandaise.
Tout a commencé dans le bush australien, une nuit d’été, sous un champ d’étoiles comme seul l’hémisphère Sud peut en offrir. Je voyageais avec un groupe de jeunes Irlandais et nous avions avalé pas mal de poussière durant la longue étape de la journée. Un de mes yeux était irrité et je l’avais couvert de ma main pour mieux identifier les astres. C’est alors qu’une phrase, ou plutôt un vers, a surgi de mon esprit pour s’imposer à ma conscience comme une révélation :
« Son regard de cyclope se porta vers le Ciel ! »
Je ne savais pas pourquoi cet alexandrin se révélait avec tant d’importance, même si j’achevais un recueil de poésie à cette époque, mais je me promis d’écrire un long poème, puis un roman à mon retour de voyage.
Une des jeunes Irlandaises du groupe, amusée par ma motivation a communiquer mon enthousiasme pour cet étonnant projet me proposa un prénom plus guère usité pour habiller mon personnage d’une première identité : Aenghus ! Comme elle était originaire de Cork, il me fut aisé de lui donner un nom.
Une semaine plus tard, une saga de 160 alexandrins donnait plus de corps à ce héros irlandais, mais il me fallut quatre années supplémentaires de recherches, de voyages et bien sûr d’écriture pour créer la légende d’Aenghus Cork.